Sept hommes chez les pingouins - Mario Marret - 1954

Quand Mario Marret quitte la France pour la Terre Adélie à l’automne 1951, ils s’apprêtent à passer, avec 3 collègues, une année sur l’Ile des Pétrels à la Pointe Géologie.  Cette mission est réalisée en parallèle d’un hivernage dirigé par René Garcia sur la base de Port-Martin, construite lors de la campagne de 1950.

 

Mais dès les premiers jours, juste après la relève de la mission précédente, menée par Michel Barré, un incendie de grande ampleur détruit la base de Port Martin, annulant de fait la mission à venir de l’équipe de Garcia.

 

Après concertation, Marret et son équipe, décident de maintenir la leur sur l’Ile des Pétrels. Trois membres de l’équipe de Garcia rejoignent alors l’équipe Marret pour mener à bien cette mission qui s’annonce très compliqué avant même d’avoir débutée. Le reste de l’équipe de Port Martin repart alors avec l’équipe de Barré à bord du Tottan revenu les chercher.

 

Avec le départ de Garcia, Marret se retrouve alors chef de la mission TA5.

 

Il raconte dans ce livre, l’histoire de cet hivernage aux multiples rebondissements. Expliquant avec beaucoup de modestie les problèmes rencontrés, ainsi que les joies et échecs collectifs et personnel de cette aventure. Cette expéditions, que l’ensemble de la communauté scientifique de l’époque présente comme une réussite, aura permis entre autre de finir la cartographie côtière de la Terre Adélie et d’étudier un peu plus en détail le cycle de vie des manchots empereur.

 

De retour en France en 1953, Mario Marret produit le court métrage Aptenodytes forsteri à partir des images capturées sur la manchotière de Point Géologie durant l’année passée en Terre Adélie. Ce film reçoit le prix du film de nature au festival de Cannes de 1954.


Opération "DeepFreeze" - Amiral George J. Dufek - 1958

Ce livre sorti en 58, retrace le parcours de l’Amiral Georges J. Dufek, en Antarctique durant les missions de préparation de l’AGI.

 

En effet, c’est à l’automne 1955, que la collaboration internationale en vue de  l’Année Géophysique Internationale de 57-58 se met en place. L’amiral Byrd, de par son expérience passée dans les pôles, est choisi pour gérer l’ensemble des programmes américains en Antarctique. L’amiral Georges J. Dufek se voit, pour sa part, confié la responsabilité de mener à bien sur le terrain le gigantesque programme américain.

 

Il doit, dans le cadre des missions Deep Freeze I puis Deep Freeze II, gérer plusieurs milliers d’hommes, un grand nombre de navires et une cinquantaine d’avion. Ceci afin d’installer différentes bases (dont principalement la base Little America V qui sera la base arrière de l’AGI) et préparer ainsi le terrain pour les nombreux scientifiques qui allait venir étudier durant de longs mois ce continent encore très méconnu.

 

Ces missions, à la logistique démesurée et inédite, seront ponctuées par un certains nombres de perte matériel et surtout humaines, mais seront aussi à la base de nombreuses avancés et connaissances de terrain.

 

Par exemple, au cours de Deep Freeze II, le 31 octobre 1956, une équipe de 6 personnes, menée par Dufek atterri pour la première fois de l’histoire au pôle Sud géographique, lançant alors une série de vol au pole sud dans le but d’y installer une base (qui deviendra plus tard la base Amundsen-Scott). Il devient par la même occasion le 3ème chef de mission à poser le pied sur ce mythique point du globe (les précédents étant Roald Amundsen le 14 décembre 1911, et Robert Falcon Scott le 17 janvier 1912).

 

L’Amiral Georges J. Dufek, n’est pas le plus connu des explorateurs polaires américains, mais le grand travail qu’il a réalisé fait de lui une des personnalités polaire de l’époque les plus importantes et respectés.


Saint-Paul & Amsterdam, Voyage austral dans le temps - Yannick Verdenal - 2004